Je rédige cet article début Septembre 2020, alors que la pandémie du Coronavirus a touché la France en Mars 2020. Beaucoup d’informations circulent et peu d’explications, ce qui génère beaucoup d’inquiétude. Transmettre quelques données basiques permet de transformer des peurs irrationnelles en conscience éclairée.
Dans cet article, nous verrons ce qu’est un VIRUS, comment il vit, se transmet. Puis, tout ce que met en jeu notre système Immunitaire pour se défendre.
Mon intention est d’inciter chacun à améliorer sa qualité de vie afin d‘avoir des défenses immunitaires efficaces. Cet article est loin d’être exhaustif et je m’en excuse d’avance auprès des puristes.
Vous trouverez toutes les références bibliographiques en fin d’article. Je n’évoquerai que peu de données sur le Coronavirus car elles sont encore incertaines ou contradictoires dans l’état actuel des connaissances transmises au grand public.
DEPUIS QUAND PARLE T-ON DE VIRUS ?
A la fin du XIXème siècle, on n’observait que les bactéries et les champignons au microscope. Avec le développement de la microbiologie, Louis Pasteur et Robert Koch, furent les premiers à relier micro-organismes et maladies.
Adolf Meyer étudie une maladie sur les feuilles de Tabac. Il trouve que l’agent infectieux responsable n’est ni une bactérie, ni un champignon, et propose le nom de Tobacco Mosaïc Virus (TMV). Le mot VIRUS signifie « POISON » en Latin. Son observation au microscope électronique sera possible en 1939.
Depuis 1950, de rapides progrès en biologie moléculaire ont permis d’établir le génome des virus (développement de la microscopie électronique, cultures cellulaires de particules virales).
CLASSIFICATION
Les Virus sont vraisemblablement présents depuis la nuit des temps. Des bas reliefs Égyptiens décrivent les signes caractéristiques de la poliomyélite.
Il existe un nombre astronomique de virus. La plupart des organismes vivant hébergent des virus : mammifères, oiseaux, animaux aquatiques, plantes, bactéries.
Pour mieux les étudier, les virus sont classés en Ordre, Famille, genre, espèce. On identifie en permanence de nouveaux virus qui sont souvent des virus réémergeant. Cette classification est actualisée régulièrement par l’International Commitee on Taxonomy of Viruses (https://talk.ictvonline.org/)
QUELLES SONT LES GRANDES FAMILLES DE VIRUS ?
- Certains Virus n‘infectent que des plantes : les PHYTOVIRUS.
- D’autres virus infectent spécifiquement certaines bactéries : les BACTERIOPHAGES; ils ont été une piste de recherche en médecine humaine. Les virus bactériophages (mangeurs de bactéries) sont présents dans tous les environnements. Les bactériophages des océans représentent la forme la plus abondante d’organismes contenant de l’ADN sur la planète! (1 millilitre contient approximativement 50 millions de bactériophages).
- les ONCOGENES VIRAUX (adénovirus, papillomavirus, rétrovirus, virus des hépatites…). Ces virus infectent les cellules et restent très longtemps silencieux. La phase d’incubation dure plusieurs dizaines d’années. La chronicité est caractéristique de ces virus qui déclenchent des Cancers chez l’homme. Dans le cas du virus de l’Herpès par exemple se sont les cortico-stéroïdes produits durant le stress qui vont réactiver la réplication virale !!!
- Les ARBOVIRUS sont les virus portés par les moustiques, les tiques, surtout en zones tropicales… Le moustique est une véritable usine à produire et disséminer les virus ! Ils sont responsables de formes graves pour lesquelles, à ce jour, il n’y a pas de traitement (Virus de la Dengue, virus Ebola).
QU’EST-CE QU’ UN VIRUS ?
- Leur Taille : Les virus sont les plus petits micro-organismes décrit à ce jour. Leur taille varie de 20 à 300 nanomètres et jusqu’à 1 micron pour les virus géants. Rappelons que 1 micron = 1000 nanomètres.
CONSÉQUENCES DE LEUR TAILLE par rapport aux MASQUES FILTRANT
Selon le type I, II ou III, les masques sont capables de filtrer 95 à 98% des aérosols contenant des particules de 3 microns( soit 3000 nanomètres) !!!
Les particules virales faisant entre 20 à 300 nanomètres, il est clair qu’un MASQUE CHIRURGICAL LAISSE LIBREMENT PASSER LES PARTICULES VIRALES de 0,3 microns !!!
Quand aux MASQUES FFP2, beaucoup plus filtrant, ils retiennent des particules de 0,6 microns (600 nanomètres) la aussi, INEFFICACE contre des virus de 20 à 300 nanomètres !!!(http://www.inrs.fr/risques/biologiques/faq-masque-protection-respiratoire.html)
- Composition des VIRUS: Les virus ne sont pas vivant. Ils n’ont pas de noyau ni d’organites cellulaires, ils n’ont pas de métabolisme propre qui leur permettrait de survivre. Se sont des parasites obligatoires : ils ne peuvent survivre qu’en parasitant une cellule, sinon, ils meurent. Ils ne peuvent pas survivre et se multiplier seul.
La particule virale comprend : -une ou plusieurs molécules d’acide nucléique constituant son génome (soit de l’ADN, soit de L’ARN), – une coque de protéines appelée «capside » – il est entouré ou non d’une enveloppe :Virus enveloppés ou Virus Nu.
Le génome porte toutes les informations nécessaires à la multiplication du virus, grâce au matériel de la cellule infectée.
Les Virus possèdent des protéines qui leur permettent l’attachement spécifique à certaines cellules cibles. Par exemple, sur les cellules du foie (virus des hépatites), ou sur les cellules pulmonaires (Virus Influenza de la grippe, virus Covid 19).
En infectant une cellule hôte, ils détournent à leur profit les éléments de la cellule pour qu’elle réplique leur propre génome et forment de nouvelles particules virales appelées virions. Cela aboutit à la mort de la cellule hôte et la libération de millions de virions dans l’organisme contaminé. Ou bien , certains virus restent silencieux plusieurs années dans des cellules avant de provoquer une maladie.
COMMENT SURVIE UN VIRUS DANS LE MILIEU AMBIANT?
LES VIRUS ENVELOPPES :
Les virus enveloppés sont les plus fragiles ( VIH du SIDA, Virus de la Grippe, Coronavirus). ILS NE PEUVENT PAS SURVIVRE DANS L’ENVIRONNEMENT. Ils ne peuvent être transmis que par contact direct ou par l’intermédiaire de produits biologiques frais: sang, salive qui préservent leurs structures.
En effet, l’enveloppe est constituée d’un fragment de la membrane de la cellule infectée. Les protéines virales ajoutées permettront la reconnaissance des cellules cibles et l’infection. Mais l’enveloppe est fragile: à la dessiccation, à la chaleur, aux détergents.
L’altération de l’enveloppe rend le virus incapable d’infecter la cellule hôte.
Cette propriété est utilisée dans les protocoles de décontamination et de désinfection. Pour les virus tels que la grippe, le VIH, la décontamination se fait avec des solvants doux, le savon est souvent suffisant!!! D’où l’importance de bien se laver les mains!
Pour la désinfection des locaux : Voici les références du protocole de désinfections des locaux dans le cas du Covid 19: https://www.cdg84.fr/wp-content/uploads/2020/04/Flash-Info-SST-CORONAVIRUS-Protocole-de-nettoyage-et-de-d%C3%A9contamination-des-locaux.pdf
LES VIRUS NUS : Les virus Nus ( par ex les Rotavirus des GASTRO ENTÉRITES ) sont beaucoup plus résistant dans le milieu extérieur.
Les virus nus résistent à la température, aux enzymes et même à l’acidité du tube digestif ! Ces virus nus sont disséminés dans les selles et restent infectieux plusieurs mois.
Mais exception des coronavirus: ils peuvent provoquer des gastro entérites alors qu’ils sont enveloppés (…?) Le virus du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) semble résister dans les selles.
COMMENT SE DEPLACENT LES VIRUS ?
Les Virus ne disposent pas de moyen propre pour se déplacer.
Comment se déplace un Virus ?
L’eau peut servir de véhicule. Les eaux domestiques usées et urbaines sont particulièrement chargées de virus. Le Coronavirus a même été recherché dans les eaux usées : (cf article de Science, Juillet 20 :https://www.huffingtonpost.fr/entry/le-coronavirus-se-cache-dans-les-eaux-usees-et-cest-une-mine-dor-pour-les-chercheurs_fr_5efdb345c5b612083c57d3ea)
Les pays du nord disposent de systèmes de décontamination sophistiqués pouvant éliminer la plupart des virus. Ce qui n’est pas le cas des pays où sévit la mousson.
Les Virus prennent-ils l’avion ? …. OUI !!!
Le mode de dissémination extrêmement rapide dans le monde n’a été possible que par la circulation intense des populations autours de la planète via les avions long-courriers, considérés comme les vecteurs principaux d’épidémies dans le monde.
Les systèmes de ventilation des avions possèdent des filtres très performant contre les virus et bactéries. Cependant, l’avion est un lieu de propagation rapide des virus d’un passager à l’autre ! Un foyer initialement localisé à une zone géographique peut se transformer en pandémie en quelques jours, comme nous l’avons vécu !
COMMENT SE TRANSMETTENT LES VIRUS ?
Les voies de transmissions identifiées pour les virus qui n’infectent que l’homme sont : par aérosol ; féco-orale; sexuelle.
- Transmission par aérosol pour les affections respiratoires, rhume,grippes… Les virus produits dans les voies respiratoires vont en être expulsés par la TOUX et les ÉTERNUEMENTS, afin d’infecter un nouvel hôte au niveau de ses voies respiratoires. Un éternuement peut produire jusqu’à à 40 000 micro gouttelettes de 0,5 à 12 microns de diamètre pouvant atteindre une vitesse de 100 mètres à la seconde. Selon leur taille et leur poids, ces gouttelettes vont rester en suspension dans l’air jusqu’à retomber par gravité. On parle alors de fomites. Les virus sont déposés sur un objet par des liaisons électrostatiques. L’objet est contaminé et contaminant mais pour un temps relativement court dans le cas des virus des affections respiratoires.
Une étude a montré que le même inoculum du virus de la grippe demeurait 3 jours infectieux sur un billet de banque et plus de 17 jours si le virus était emprisonné dans une gouttelette de mucus déposée sur le billet !!! ( beurk !)
- La transmission sexuelle (VIH, Hépatite B , Herpès virus) se fait par contact direct de muqueuse à muqueuse. La protection reste facile à mettre en œuvre durant les rapports sexuels pour se protéger.
- D’autres modes de transmissions virales sont possibles: congénitale chez la femme enceinte (rubéole), par injection (seringue chez les toxicomanes ), transmission iatrogène (à l’hôpital)
IL Y A T-IL UNE DOSE DE VIRUS QUI REND MALADE ?
Pour un même virus, le fait de tomber malade DÉPEND DE NOMBREUX CRITÈRES: – l’âge du sujet
-l’état de santé général dont la présence de facteurs de risque : obésité, tabagisme, diabète, hypertension , cancer, immunodépression…
-la présence ou non d’immunité acquise (d’anticorps)
-l’état de ses défenses immunitaires…!!!
Ainsi, pour une même charge virale les symptômes iront d’un simple gros rhume à une forte fièvre avec douleurs articulaires et toux, voire dans les pires des cas à une insuffisance respiratoire.
LE CYCLE INFECTIEUX DES VIRUS
Quelles Cellules préfère le virus ?
Chaque virus présente une affinité pour tel ou tel organe ou tissus. On parle de TROPISME viral. Un virus va reconnaitre certaines molécules spécifiques (des récepteurs) à la surface de cellules cibles, sur lesquels il pourra se fixer, un peu comme une clé dans une serrure.
Par exemple: le virus de la RAGE se réplique dans les cellules nerveuses, le VIH du SIDA se réplique dans les cellules du système immunitaire , les virus des hépatites attaquent spécifiquement les cellules du foie, les virus des voies respiratoires sont les virus de la grippe et les coronavirus (influenza)
Tous les virus présentent le même schéma de réplication : Après fixation sur la cellule cible grâce à un récepteur spécifique, le virus entier ou une partie de celui-ci pénètre dans la cellule et déverse sont matériel génétique. Celui-ci va être «exécuté» par les métabolites de la cellule qui vont produire de nouveaux virus en grand nombre : les virions. La libération des virions s’accompagne en général de la mort de la cellule hôte.
Le temps entre la pénétration du virus et la production de virions varie beaucoup d’un virus à l’autre, de un jour à plusieurs semaines.
Qu’est ce qui fait considérer un virus comme DANGEREUX ?
- Un virus sera dangereux pour certaines populations ( les personnes les plus fragiles : enfants, personnes âgées) et sera inoffensif pour d’autres.
- Un virus sera plus dangereux s’il se transmet facilement et rapidement d’un individu à l’autre (ex : la grippe espagnole de 1918)
- Selon le type de cellule qu’il infecte, un virus sera plus ou moins dangereux : cellules du système nerveux pour la rage, du système immunitaire pour le VIH.
Un virus dangereux pour l’homme est aussi un virus pour lequel il n’existe pas de traitement ou de remède préventifs ex : Ebola, Virus de la Dengue.
CYCLE VIRAL DU CORONAVIRUS
Après un temps d’incubation de 5 à 14 jours environ, 50 % des personnes infectées ne présentent pas ou peu de symptômes tout en étant aussi contagieuses que celles qui ont des symptômes !
Le CORONAVIRUS (famille Coronaviridae) EST UN VIRUS ENVELOPPE à ARN simple brin. D’un diamètre de 120 à 160 nanomètres. Il est couvert de péplomères en forme de pétales donnant au virion l’aspect d’une couronne en microscopie électronique.
Le Coronavirus se fixe spécifiquement sur les récepteurs de l’Enzyme de conversion de l’angiotensine ECA située au niveau des cellules de l’épithélium pulmonaire. C’est une enzyme clé du système rénine angiotensine qui intervient au niveau des reins dans le maintien de l’équilibre de la pression artérielle par rétention du sel.
Après pénétration, l’ARN est immédiatement lu par les ribosomes de la cellule hôte. Le virus se réplique dans le cytoplasme. La cellule infestée éclate et libère à son tour les virions qui vont eux même s’attaquer aux cellules de l’épithélium pulmonaire.
Lorsque les symptômes se manifestent cliniquement, le virus a altéré le revêtement cellulaire des bronches et des poumons en détruisant les cellules dans lesquelles il se multiplie. Le système immunitaire déclenche alors une inflammation pour combattre le virus.
Dans le cas de patients les plus gravement touchés, ils sont placés sous ECMO (oxygénation par membrane extracorporelle) en service de réanimation ( ECMO désigne, en réanimation, une technique de circulation extracorporelle offrant une assistance à la fois cardiaque et respiratoire à des patients dont le cœur et/ou les poumons ne sont pas capable d’assurer des échanges gazeux compatibles avec la vie. » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Oxyg%C3%A9nation_par_membrane_extracorporelle) permettant d’oxygéner le sang et de surveiller le rythme cardiaque).
Rappelons que pour l’infection au Covid 19 :
81% des cas symptomatiques sont bénins (fièvre, toux) et n’appellent pas de consultation. Le risque augmente avec l’âge et les pathologies associées (maladies cardiaques, hypertension, diabète etc..)
COMMENT L’ORGANISME SE DÉFEND -IL
DES VIRUS ?
En cas d’attaque virale, les défenses immunitaires de notre organisme agissent de suite et s’organisent en plusieurs niveaux. On distingue :
- l’immunité innée, naturelle, non spécifique de l’agent infectieux. Les virus sont connus pour stimuler ces défenses innées. Ils induisent la production de cytokines ( interférons de type 1) et activent les cellules Natural Killer.
- L’immunité adaptative permet la production d’anticorps spécifiques.
1° LA RÉPONSE IMMUNITAIRE INNÉE :
Elle met en jeu les barrières physico-chimiques que sont la peau, les muqueuses et les liquides biologiques. Le maintien de l’intégrité de ces tissus est primordial pour contenir les virus présents dans le milieu extérieur. Les muqueuses respiratoires sont hautement exposées aux agents pathogènes extérieurs.
- La peau renferme par exemple des cellules sentinelles appelées cellules de Langerhans, elles peuvent détecter des micro-organismes pathogènes comme les virus.
- les muqueuses (digestives, respiratoires) sont chargées de sécréter des anticorps particuliers de type IgA et d’autres cellules immunitaires spécialisées.
- Si le virus arrive à franchir ces barrières, l’organisme déclenche un autre niveau de protection. Des senseurs cellulaires présents sur tous les types de cellules sont activés. Les cellules passent alors en état d’alerte et initient la synthèse de CYTOKINES, des molécules ANTIVIRALES;
- LES CYTOKINES » pro inflammatoires » sont représentées par de nombreux Interférons. Elles transmettent des signaux de danger qui alertent les autres composantes cellulaires de défense de l’organisme (Natural killer, Macrophages, cellules dendritiques, Polynucléaires, Lymphocytes T). Les effets systémiques se traduisent par de la fièvre.
- Les cellules NATURAL KILLER (NK) activées par les Cytokines, peuvent détruire directement les cellules infectées par des virus (ou des bactéries, ou champignons, ou parasites) en libèrant des molécules toxiques (perforines et granzymes) à l’origine de la mort des cellules infectées par des virus.
L’intervention de ces cellules immunitaires fait appel à un processus inflammatoire qui, s’il n’est pas contrôlé, peut entrainer des dommages bien plus important que l’infection virale elle-même.
Devant cette résistance, les virus développent des stratégies d’échappement très variées (destruction des senseurs cellulaires, inactivation de la voie de synthèse des interférons…)
Les mécanismes semblent plus compliqués dans le cas du covid 19. Il y a contournement car l’interféron alpha produit augmente en parallèle la fixation du virus sur les cellules pulmonaires. Autrement dit, le mécanisme de défense est détourné au profit de l’agresseur ! D’autres interférons peuvent cependant moduler cette réponse.
2° LA RÉPONSE IMMUNITAIRE ADAPTATIVE
La plupart des infections virales conduisent à la production d’ANTICORPS SPECIFIQUES.
Lors de la détection de virus, des cellules présentatrices d’anticorps vont être chargées de la capture et de la présentation du virus aux lymphocytes T, ce qui aboutit à l’activation de la synthèse d’anticorps spécifiques. Libérés dans le sang dés les premières semaines post infection, ces anticorps recouvrent la particule virale circulante, l’empêche de se fixer à de nouvelles cellules, et provoquent leur élimination. Une part des lynphocytes B stimulées par le virus peut alors se différencier en cellules mémoire à très longue durée de vie. Ils permettront une réponse immunitaire plus rapide en cas de réinfection par un virus similaire.
Notons que certaines virus échappent au système immunitaire comme le virus de la rage car il chemine le long des nerf et passe inaperçu au système immunitaire. Le virus VIH touche lui, les lymphocytes et empêchent la production d’anticorps !
Il y a donc en permanence des interactions / infection / adaptation dans un équilibre déterminé par la capacité du système immunitaire à répondre aux attaques des agents pathogènes.
RELATION ENTRE LE STRESS ET L’IMMUNITÉ ? » Science et Avenir N° 878 Avril 20 p 29″ par «Propos de Sophie Ugolini Directrice de recherche au Centre d’immunologie de Marseille -Luminy ( INSERM, CNRS, Aix Marseille Université. »
Le stress psychologique provoque la sécrétion d’une hormone, l’adrénaline, qui va nous préparer à affronter la situation en provoquant l’accélération du rythme cardiaque, de la fréquence respiratoire …
Or, les cellules de l’immunité possèdent de l’Adrénaline ( récepteurs Bêta 2). Quand un stress se prolonge, la fixation de l’adrénaline sur les récepteurs Beta 2 des cellules de l’immunité, diminue la réponse des défenses immunitaires. C’est un processus de régulation mais qui peut être dépassé par un stress prolongé. On comprend que lorsqu’on est fatigué et dans des conditions de stress prolongé, on tombe beaucoup plus facilement malade. Et l’on pense aux soignant tellement sur- mobilisés en période pandémique !!!
COMMENT LES VIRUS CONTOURNENT-ILS LES SYSTÈMES DE DÉFENSE DE L’HOTE ?
À tout moment les virus sont capables de mutations ( modification de leur gènes) dans le but d’échapper aux systèmes de défenses de l’organisme infecté.
« Un virus, quel qu’il soit, mute en permanence«
L’impact des mutations du coronavirus sur sa transmissibilité et sa virulence n’est pas établit https://www.nationalgeographic.fr/sciences/2020/07/faut-il-sinquieter-des-mutations-du-coronavirus
ET UN VACCIN ANTI COVID ? ? ?
Ces changements de génomes semblent faire obstacle à la constitution d’un vaccin. En effet, un vaccin sera d’autant plus efficace que le virus aura peu muté entre le moment de sa conception et celui de sa mise à disposition auprès des malades.
Philippe Sansonnetti, médecin et chercheur en microbiologie à l’Institut Pasteur et professeur au Collège de France, directeur de l’unité INSERM 786, dans une interview sur France culture, évoque les risques d’utiliser un vaccin précocement, sans avoir réalisé d’essais à large échelle avant commercialisation. Ceci demande un temps certain et nécessaire à la sécurité d’emploi du vaccin. cf France Culture du Jeudi 10 Septembre 2020 » COvid 19 (https://www.franceculture.fr/emissions/linvitee-des-matins/covid-19-le-temps-scientifique-a-rebours-des-temps-politique-et-mediatique)
Pour le virus de la grippe, le taux de mutation est assez grand, raison pour laquelle le vaccin saisonnier n’est efficace que sur 30 à 60 % des personnes selon les années .
DES VACCINS JAMAIS FAIT AVANT :
qui qu’en veut ?
https://www.hal.inserm.fr/inserm-02315389/document
Habituellement, la première étape de la conception d’un vaccin est d’identifier quels sont les antigènes du vaccin qui vont déclencher la réponse immunitaire de l’organisme. Cette étape étant franchie, la recherche fait des études sur des cultures de cellules, puis sur des animaux. A ce stade environ 3 à 5 années se sont écoulées !!
Ensuite, si les résultats sont encourageants, vient le développement clinique d’une durée d’environ 5 ans : phase 1 on teste le vaccin sur moins de 100 personnes ; phase deux sur plusieurs centaines, phase 3 sur plusieurs milliers ! Puis, une demande d’approbation est faite aux autorités sanitaires avant d’entamer la production massive et la distribution aux populations. Face à l’urgence sanitaire, la recherche sur le vaccin du covid serait passée directement de la phase 1 à la phase 3 !
Je vous renvois pour finir cette réflexion à un article du Dr Bruno Pitard https://www.decision-sante.com/actualites/article/2020/06/25/bruno-pitard-vaccin-covid-19-il-ny-pas-encore-dessai-clinique-sur-le-territoire-national_29850
Les résultats des premiers vaccins à ADN/ ARN sont très attendus car aucun n’a encore jamais été commercialisé. « plusieurs vaccins à ARN ont été testés sur notre espèce par le passé mais aucun n’a dépassé les phases cliniques poursuit Bruno Pitard. Quand au vaccin à ADN, il en existe trois commercialisés pour des animaux :
- Les Saumons d’élevage afin de les protéger d’une maladie du pancréas ; les poulets pour qu’ils ne développent pas la grippe aviaire et les chiens pour les prémunir d’un cancer buccal. «
Qui veux tester ces vaccins ? seront- ils volontaires ? … Laissons ouverte la réflexion.
Je vous conseille de lire en suivant l’article du blog sur les huiles essentielles ANTIVIRALES… toujours d’actualité !
Merci de votre attention !!!
à suivre…
BIBLIOGRAPHIE :
- Les virus, Ennemis ou Alliés, Biacchesi, Chevalier, Galloux, Langevin, le Goffic , Brémont Edition Quae, 2017.
- Précis de Virologie humaine, A. Le Faou. Biosciences et Techniques Edition Doin 2012) .
- Données sur les types de Masques et filtration : .http://www.inrs.fr/risques/biologiques/faq-masque-protection-respiratoire.html)
- Science et Avenir N° 878 Avril 20 p 29 )Article p 66 « Les défis du Coronavirus
- Sur l’angiotensine : https://www.chuv.ch/fileadmin/sites/nep/documents/nep-variations-concentration-plasmatique-eca.pdf
- https://www.chuv.ch/fileadmin/sites/nep/documents/nep-systeme-renine-angiotensine-aldosterone.pdf
- « le système immunitaire » Francoise Gabert, maitre de conférence université de Grenoble, Collection scientifique , ed Focus 2005.
- Stress et immunité : » Science et Avenir N° 878 Avril 20 p 29″ par «Propos de Sophie Ugolini Directrice de recherche au Centre d’immunologie de Marseille -Luminy ( INSERM, CNRS, Aix Marseille Université. »
- COVID et EAUX USEES : (cf article de Science, Juillet 20 :https://www.huffingtonpost.fr/entry/le-coronavirus-se-cache-dans-les-eaux-usees-et-cest-une-mine-dor-pour-les-chercheurs_fr_5efdb345c5b612083c57d3ea)